La bonne pratique durable

Le lac Bénit s’inscrit sur la face Nord du massif du Bargy et s’étend à cheval sur deux communes de la Communauté de Communes Cluses Arve et Montagnes (2CCAM) : la commune de Mont-Saxonnex et la commune de Marnaz. D’une superficie de 4 hectares pour une profondeur maximale de 8 mètres, il s’est formé suite à un retrait glaciaire, il y a plus de 10 000 ans. Le site présente une mosaïque de milieux favorables à la présence d’une faune et d’une flore exceptionnelles : le lac et ses herbiers, des prairies, des forêts d’épicéas, des éboulis et des falaises. Du fait de son patrimoine naturel remarquable et de son cadre paysager unique, le lac Bénit est inclus au sein du site Natura 2000 du massif du Bargy, désigné pour protéger un certain nombre d’habitats et d’espèces représentatifs de la biodiversité européenne. Il est également en voie d’être labellisé Espace Naturel Sensible (ENS), un label décerné par le Département pour des sites ayant vocation à être préservés et mis en valeur auprès du grand public. Cette politique ENS est portée au niveau local par la Communauté de Communes Cluses Arve et Montagnes (2CCAM), qui est responsable de la mise en œuvre d’un plan de gestion finalisé en 2022 : ce document consiste à dresser un état des lieux du site et des actions à mettre en œuvre pour concilier fréquentation et préservation. Toute la faune typique du milieu montagnard peut y être observée : bouquetins, chamois, marmottes… Le site est également survolé par le Gypaète barbu, grand vautour réintroduit dans le massif du Bargy à la fin des années 1980. Le lac et ses abords sont le refuge de nombreuses espèces : tritons, crapauds et grenouilles, libellules et autres insectes, poissons. Le site du lac Bénit est marqué par une forte fréquentation et présente des conflits d’usage, notamment en lien avec le travail réalisé par l’alpagiste sur les terrains pâturés par des troupeaux bovins qui entretiennent le site. La fréquentation, si elle n’est pas canalisée et respectueuse, induit d’importantes perturbations à la fois pour l’alpage mais aussi pour la biodiversité du site. Les collectivités et les différents acteurs locaux travaillent à résoudre les problèmes rencontrés, notamment via la mise en œuvre des actions définies au sein du plan de gestion du site.