Site remarquable offrant une vue sur l'ensemble du territoire de Sumène Artense.
(site difficilement accessible par camping-car.  Pas de transports en commun)
Naturellement défendu par de hautes falaises basaltiques, ce plateau a, de tout temps, attiré l’homme. Des découvertes archéologiques témoignent d’une présence celtique, puis d’un oppidum gaulois devenu une place forte romaine. 5 siècles plus tard, Grégoire de Tours, dans son ouvrage « Histoire des Francs » décrit le site au Haut Moyen Âge : "Le château était entouré d’un rocher de cent pieds ou même plus, taillé à pic, sans qu’on ait eu à construire des murs; au milieu est un grand étang dont l’eau claire est très agréable" 3 belvédères sont aménagés pour comprendre les phénomènes géologiques qui ont formé les reliefs de ce paysage. Un livret de découverte est proposé dans notre boutique.

Chastel-Marlhac est l’un des lieux les plus emblématiques et les plus riches de Sumène Artense. Ce plateau circulaire naturellement fortifié qui domine la plaine, porte des prairies et des pacages, des lacs éphémères, de nombreux puits. D’où son occupation très ancienne.	"##Géographie

Un plateau basaltique circulaire, limité par des falaises abruptes hautes de 25 à 30 m, constituées de prismes basaltiques, sur 1 000 m de long et 800 m de large : voici le plateau de Chastel-Marlhac, une citadelle de lave. D’un point de vue géologique, il s’agit soit d’un ancien lac de lave durcie et dégagé par l’érosion – un paléolac – soit d’une butte détachée par l’érosion de la planèze voisine. Le plateau ainsi créé domine le bassin de Saignes et offre un vaste panorama en direction du Limousin et des Monts Dore.

Sa configuration géographique, avec ces hautes falaises naturelles, en fait un espace propice à l’installation humaine : assez grand pour accueillir des habitants et cultiver des terres, assez boisé pour surveiller le gibier. Ajoutons des sources abondantes et un lac : le plateau de Chastel Marlhac permet de tenir n’importe quel siège et constitue une véritable forteresse naturelle de presque 40 hectares.

##Histoire

Les traces d’occupation sont nombreuses sur le site dès l’antiquité comme en attestent les différentes découvertes archéologiques : un statère, épaisse monnaie d’or gauloise, quatre monnaies gallo-romaines trouvées lors d’un labour, d’innombrables tessons de poteries, cols d’amphores, fragments de tuile… 
La voie romaine de Clermont à Rodez passe à proximité dans la vallée de la Sumène, par Ydes, Largnac et Bassignac. Un autre embranchement passe aux pieds même du plateau.

À l’époque mérovingienne, les qualités défensives de Chastel Marlhac vont  le placer au cœur de l’histoire de France.
À partir du Ve siècle, avec le déclin de l’empire romain, de nombreux peuples germains mènent pendant plus de trois siècles des raids périodiques : ils ravagent et pillent tout sur leur passage. L’Auvergne, comme le reste de la Gaule et même Rome, subit périodiquement leurs razzias. Cette période ne prend fin qu’avec la victoire de Clovis sur les Wisigoths à Vouillé et l’avènement de la dynastie des Mérovingiens en 507, qui unifient et dominent la Gaule.

Se déroule alors sur ce site l’un des événements historiques les plus marquants du territoire de Sumène Artense.
En 511, à la mort de Clovis, ses quatre fils se partagent le royaume franc. En 523, pensant que Thierry – appelé aussi Théodoric - est mort, les nobles d’Auvergne s’allient avec Childebert, son frère, pour que ce dernier récupère le royaume. À son retour, Thierry décide de mener une expédition militaire pour punir les Arvernes de leur trahison. 
Grégoire de Tours, dans son Histoire des Francs, l’une des rares sources écrites fiables pour cette époque, nous raconte qu’après avoir ravagé la région de Clermont et mis à sac le château de Vollore, Thierry et ses troupes firent le siège de la forteresse de Chastel-Marlhac. Grégoire de Tours nous apprend que « le plateau était suffisamment grand pour être cultivé et qu’une source y était présente, permettant aux habitants de tenir facilement un siège ».
Finalement Thierry remporte la victoire en faisant prisonnier une cinquantaine de personnes sorties la nuit pour prendre des butins ou des vivres. Il réclame une rançon totale de 200 onces d’or – une somme conséquente - et certainement l’ouverture des portes de la forteresse. 

Reste de cette époque une butte circulaire, formée d’une accumulation de terre autour d’un bloc rocheux, au centre du plateau, à la limite d’un ancien lac maintenant asséché. Un mur de pierres sèches de dimension assez importante l’entoure : il s’agirait bien de la motte castrale, vestige des débuts de l’ère féodale."

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