Château de Chouvigny - Vallée de La Sioule - Allier
Château de Chouvigny - Vallée de La Sioule - Allier

Une sentinelle sur La Sioule

À la frontière entre Auvergne et Bourbonnais, entre le haut plateau des Combrailles et les plaines de la Limagne Bourbonnaise, le château de Chouvigny, avec ses allures de "castle" écossais, surplomble les derniers méandres de La Sioule, dans une partie plus apaisée de cette ligne de vie qui conduit à Ébreuil.
Château de Chouvigny - Vallée de La Sioule - Allier
Château de Chouvigny - Vallée de La Sioule - Allier
Il est un haut lieu de la vallée de la Sioule. Le château de Chouvigny surplombe depuis plus de huit siècles, les méandres de la vallée, sa rivière et ses gorges encaissées. Depuis l'extrémité Est du petit cimetière de Chouvigny, une vue imprenable sur l'édifice et son environnement, est toujours, quelque soit la saison, un agréable moment de contemplation.
Ce château médiéval n'a jamais cessé d'évoluer au fil des siècles et ses propriétaires successifs se sont toujours attachés à lui conserver son unité architecturale. D’abord érigé en forteresse militaire des Seigneurs de Chouvigny, puis résidence des Lafayette, le château est transformé par la suite en pavillon de chasse par le Duc de Morny. Abandonné durant bien des années, il est restauré dans le courant des années 1960 par un passionné d’histoire et d’architecture médiévale.

Maintes fois échangé...

Le château est édifié sur l'emplacement d'un ancien castrum qui avait pour tâche de contrôler la vallée de La Sioule, à la frontière entre les peuples Arvernes et Bituriges.

Au début du XIIè siècle, en plein Moyen-Age et sous le règne de Saint Louis, Guillaume Ier de Chouvigny fait bâtir un château de défense dont l'assise est restée quasiment identique depuis près de huit siècles. Perché sur un piton rocheux, le château surveille les environs, à 87 mètres au-dessus de la Sioule.
La rivière La Sioule, ligne de vie entre Combrailles et Bourbonnais - Allier
La rivière La Sioule, ligne de vie entre Combrailles et Bourbonnais - Allier
Par le truchement des jeux d'alliances et des mariages, maintes fois échangé en dot ou en héritage, le château changera moult fois de propriétaires, passant des Seigneurs de Chouvigny aux familles de La Fayette (1460) puis Le Noir (1734).

Tombé en ruine au début du XIXè siècle, le château devient finalement la propriété du duc de Morny en 1853, lequel souhaite en faire l'une de ses nombreuses résidences. Restauré pour être affecté comme pavillon de chasse, le duc de Morny fait également ouvrir la route qui conduit au château et c’est aussi lui qui, allant contre le style médiéval, fait ériger deux tourelles décoratives de part et d’autre du portail et apposer un grand escalier ornemental pour accéder au château.
Château de Chouvigny - Vallée de La Sioule - Allier
Château de Chouvigny - Vallée de La Sioule - Allier
En 1865, le château est une fois de plus par les héritiers du duc de Morny. Plusiseurs propriétaires s'y succèdent mais aucun n’a les moyens de l’entretenir et, à nouveau, le château tombe en ruine.

En 1945, arrive un passionné d'histoire et d’architecture médiévale : André Groslière. Après plusieurs années à rechercher dans les archives et à réaliser des travaux préparatoires, il entreprend une restauration des lieux, de 1960 à 1966. Il recréé toutes les tours d’origine ainsi que la cour de cavalerie et fait installer eau et électricité.

Dès 1967 et par intermittence, le château est ouvert au public mais huit années d’abandon (après le décès d'André Groslière) et une difficile succession, rendent son entretien de plus en plus lourd.
Depuis 2010, les nouveaux propriétaires Chouvigny s’efforcent d'entretenir et de restaurer le château, pour en assurer sa conservation mais aussi pour assurer le développement de ce domaine exceptionnel.
Château de Chouvigny - Vallée de La Sioule - Allier
Château de Chouvigny - Vallée de La Sioule - Allier

La petite histoire...

Madame de La Fayette, épouse de François, qui avait embelli le château, s’ennuyait à mourir dans ce vieux bâtiment. Elle aurait alors mis à profit cet ennui pour écrire La Princesse de Clèves, une œuvre reconnue comme un chef-d'oeuvre de la littérature française.