Château ducal "La Mal Coiffée" - Moulins - Allier
Château ducal "La Mal Coiffée" - Moulins - Allier
C’est tout au long des siècles, autour des châteaux, que s’est écrite l’histoire de la province du Bourbonnais. Chacun d’eux révèle, siècles après siècles, les pages de cette histoire si intimement liée à celle de la grande Histoire.
Castra, buttes féodales, donjons, forteresses ou résidences d'été, de leur position défensive en des points vulnérables ou stratégique en des lieux de contrôle, de leur constructeurs ou possesseurs successifs, ils révèlent, siècle après siècle, les pages de cette histoire, si intimement liée à la grande Histoire, celle de la France.

Il suffira, pour s'en convaincre, de parcourir la terre d'Allier de bocages en prairies, de vignes en coteaux, de plaines en montagnes pour aller à la découverte des vestiges bâtis que nous a laissé l'architecture féodale. Quelques châteaux d'Allier comme itinéraire de découverte...
Châteaux d'Allier

Château des Ducs de Bourbon - Montluçon

C'est en ce château, demeure occasionnelle des ducs de Bourbon, que Louis II, qui s'était plu à l'embellir, mourut le 19 Août 1410.

Charles VII y vint en visite tout comme Louis XI, au cours d'opérations guerrières du Bien Public. Si Pierre II et Anne de France y séjournèrent assez peu, c'est dans l'une de ses salles que le Connétable et son épouse Suzanne rédigèrent leur testament " au dernier vivant ", ce qui ne manqua pas d'avoir certaines répercussions historiques.

Après un long temps d'abandon, de délabrement ou d'occupation militaire, le château fut restauré et un temps affecté en musée des musiques populaires avec de nombreuses salles présentant l'une des plus riches collections de vielles en France. Depuis, la collection a migré vers le MUPOP 'MUsée des musiques POPulaires), tout près, sur les hauteurs du jardin Wilson.
Château des Ducs de Bourbon - Montluçon
Château des Ducs de Bourbon - Montluçon

La "Toque" d'Huriel

Huriel, située à l'extrémité sud-ouest du département est fière d'exhiber son donjon, la Toque dont la construction remonte au XIè siècle et qui est resté intact alors que d'autres ont subi tant de démantèlements et de ruines. Sur deux étages souterrains et voûtés, s'élèvent, sans escalier intérieur, quatre autres étages supérieurs séparés par des planchers.

Il subsiste encore, à chaque niveau, les portes donnant accès à la tourelle nord primitive, aujourd'hui disparue et remplacée par une cage moderne. Les larges fenêtres à meneaux, qui trouent, irrégulièrement, des murs épais de deux mètres, datent du XVI siècle.
Donjon dit "La Toque" - Huriel
Donjon dit "La Toque" - Huriel

Bourbon l'Archambault

Ce fut le premier fief des sires et ducs de Bourbons, berceau de la lignée qui devait accéder au trône de France. Louis Ier en commença la construction, édifiant les trois tours nord protégeant la relique de la Sainte-Croix déposée à la première Sainte-Chapelle en attendant celle, plus fine et toute ciselée, qu'en 1508, achèvent Pierre II et Anne de France.

C'était alors un ensemble imposant de vingt tours, dont la fameuse "Qui-qu'en-Crogne", la seule à subsister de nos jours. Les trois tours nord et quelques vestiges permettent néanmoins de mesurer l'importance de cette forteresse moyenâgeuse.
Forteresse des Sires de Bourbon - Bourbon l'Archambault
Forteresse des Sires de Bourbon - Bourbon l'Archambault

Billy

Mêlé à toutes les vicissitudes du duché, domaine d'Isabeau de Valois, échangé par elle contre la forteresse de Murat, centre de la résistance de Louis II aux Anglais, Billy fut le siège d'une châtellenie. Le château épouse, sur le roc même de ce piton calcaire, la forme d'un hexagone dont chacun des côtés est défendu par une tour percée de longues et fines meurtrières verticales.

À l'Ouest, surplombant l'Allier, deux tours flanquent l'unique et imposante porte d'entrée où se distinguent nettement les supports du pont-levis et la glissière d'une herse.
Forteresse de Billy
Forteresse de Billy

Hérisson

Ses imposantes ruines se profilent sur le promontoire qui surplombe les rives de l'Aumance. Elles ont été immortalisées par plusieurs ailes d'Harpignies.

Ces tours et courtines, construites d'un beau grès jaune et rouge, jadis crénelées, aujourd'hui déchiquetées par le poids des ans, remontent au XIVè siècle. Louis XI s'en empara en 1465 lors de la guerre de la Ligue.
Village de Hérisson

La "Mal Coiffée" et la pavillon Anne de Beaujeu

Toute l'histoire des ducs s'inscrit dans ce puissant édifice devenu tour à tour, château de défense, résidence princière, prison militaire allemande de 1940 à 1944 et, depuis, simple prison. Construit par Louis II pour sa partie méridionale, jusqu'au château proprement dit édifié par Pierre II et Anne de France, il eu le privilège de recevoir en se murs, de nombreux hôtes prestigieux : du Guesclin, Charles VIII, Anne de Bretagne, Bayard, Louis XII, François Ier...

Mais la période la plus brillante fut sans conteste celle de la Régence d'Anne de France qui lui valut le rang et les fastes d'une cour royale. Après la défaite du Connétable, ce fut l'abandon. Louise de Lorraine y termina sa vie, puis y séjournèrent les deux Saint Gérand, gouverneurs du Bourbonnais, jusqu'à ce que les princes de Condé le lotissent à l'usage d'une dizaine d'occupants et que l'incendie de 1755 vînt détruire cette royale demeure déchue.

Château ducal la "Mal Coiffée" à Moulins
Château ducal la "Mal Coiffée" à Moulins
Château ducal la "Mal Coiffée" à Moulins
Château ducal la "Mal Coiffée" à Moulins
Château ducal la "Mal Coiffée" à Moulins
Pavillon "Anne de Beaujeu" à Moulins
Pavillon "Anne de Beaujeu" à Moulins

Beauvoir et Thoury

Saint-Pourçain sur Besbre à la chance de compter sur le territoire de sa commune, deux châteaux forts, bien différents d'aspects mais aussi curieux et dignes d'intérêt l'un que l'autre.
Beauvoir, place forte dès le XIIIè siècle, est, et reste, une agréable demeure fort bien entretenue, non seulement du point de vue de ses bâtiments que de ses abords, parc et jardin à la française, aux haies soigneusement taillées et aux pelouses égayées de fleurs. Ce cadre met en valeur un plan, assez peu habituel dans la région, de deux bâtiments en équerre, flanqués, l'un et l'autre, d'une tour d'extrémité. La tour du " Gué " a été surélevée postérieurement et couronnée d'un de ces petits campaniles couverts de bardeaux que nous rencontrons souvent enBourbonnais. Il subsiste le long des douves, une plaisante tourelle d'angle et, au droit des tours, les canonnières dont les feux croisés condamnaient l'accès de la place.

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