Le chalet est un bâtiment rural de montagne, dont le bois est le matériau de construction essentiel.
En Suisse Romande, ce terme désigne aussi l'édifice où l'on fabrique le fromage en été dans les hauts alpages. Dans certaines vallées du Valais, il peut s'agir du pâturage lui-même. Dans le Haut-Jura, le mot désigne la fromagerie, et en Savoie, une maison d’alpage (habitation permanente).

Au sens premier, le terme « chalet » désigne, en montagne, une construction en pierre et/ou en bois où les vachers-fromagers séjournent à la belle saison pour s'occuper du bétail et confectionner le fromage. On trouve souvent la forme « chalet d’alpage », qui est en fait une tautologie.

À cet emploi ancien sont venus se superposer des usages plus récents :
· par extension, petite habitation de montagne, rudimentaire et sans confort ;
· maison de bois servant le plus souvent de résidence secondaire, mais assez bien aménagée (chalet de vacances) ;
· chalet d’habitation, non lié à la vie paysanne, destiné à servir de résidence permanente (villa en bois).

Au xxe siècle, « aller au chalet » prend un nouveau sens : pour les citadins, cela veut dire monter à sa résidence secondaire dans les Préalpes. Il s’agit d’un bâtiment ayant perdu sa fonction paysanne, transformé avec plus ou moins de respect.
Dès 1960, avec la démocratisation de la voiture privée et la vogue du ski, la construction de chalets de week-end explose dans les communes des Préalpes. Pour conserver l’image traditionnelle, les règlements de construction imposent des toits à deux pans et des façades partiellement en bois. De plus en plus, ce n’est qu’un placage de planches sur les murs en béton d’un immeuble abritant de nombreux appartements de vacances, assez semblables aux logements urbains que l’on prétend fuir.

Exemples ci-dessous de toits en lauze ou en tavaillon, typique de nos montagnes.

Partir en rando, ce n’est pas que marcher avec un sac à dos et regarder les massifs, les animaux et la flore.
L’habitat existant, entretenu ou abandonné fait partie du paysage avec son vécu et notre culture.

Donc OUI, posez vos yeux sur ces chalets et déclenchez l’obturateur pour un angle de vue différents sur les massifs.