En dialecte Bourbonnais, “Débredinoire” provient du mot “Bredin” qui signifie “simple d’esprit”.
Au VIIème siècle, à son retour de Rome, un évêque celte nommé "Ménulphe” passe par le village alors nommé Mailly sur Rose, à mi-chemin entre Bourbon l'Archambault et Moulins. C'est là qu'il y mourut.
Cet évêque était réputé pour ses miracles et pour rendre leurs esprits aux personnes quelque peu dérangées.
Le village de Mailly sur Rose est alors rebaptisé Saint-Menoux et une abbaye Bénédictine est créée pour y accueillir les nombreux pèlerins.
Le "Débredinoire" dans l'église de Saint-Menoux
Le "Débredinoire" dans l'église de Saint-Menoux
Église Saint-Menoux - Saint-Menoux - Allier
Église Saint-Menoux - Saint-Menoux - Allier
Dans le déambulatoire de l’actuelle église romane datant du XIIème siècle, derrière le choeur, trône un sarcophage en grès contenant les restes de Saint-Menoux, également appelé Saint-Ménulphe.
Sur l’un de ses côtés, est percé un trou en demi-cercle dans lequel les “simples d’esprit” passent la tête afin de recouvrer leur santé psychique : chasser toute la “bredinerie” ou traiter les maux de tête, telle est la fonction de cette ouverture.
Saint-Menoux ou Saint-Ménulphe, évêque originaire d'Irlande
À la mort de Ménulphe, Blaise, fidèle serviteur mais un peu simple d’esprit ou “bredin”, entreprit de percer un trou sur le flanc du sarcophage du saint homme, afin d'y passer la tête, de s'y sentir plus proche et de l'honorer.
À force de “visites”, la légende veut que Blaise en ressorte “débrediné”, après un ultime miracle du saint défunt.
Depuis, le village de Saint-Menoux est devenu un lieu de pèlerinage et de curiosité... où il convient de passer la tête dans le (ou la) débredinoire afin d’y abandonner toute sa folie.
Mais attention ! Gare à ne pas toucher les bords en y glissant la tête, au risque d’hériter de toute la folie des visiteurs précédents !
En bocage Bourbonnais, le (ou la) débredinoire est un patrimoine unique en son genre... à la science bien incertaine !
Débredinoire de Saint-Menoux