Le drapeau de la ville de Grenoble est divisé en deux bandes verticales rouge et or. Il reprend ainsi les couleurs des armoiries de la ville : la plus importante, celle du champ, qui est or et celle des figures héraldiques, qui est rouge. Au centre du drapeau figurent (ou non) les armes de la ville.

Les armes de Grenoble sont trois roses. L'origine de ce blason varie selon les historiens. Pour Auguste Bouchayer (1874-1943 : un des pionniers de la Houille Blanche), les trois roses rouges seraient l’emblème des saints martyrs : saint Vincent, patron du diocèse de Grenoble; saint André, patron des Dauphins et saint Jean-Baptiste, patron des citadins.

Les trois roses seraient la représentation symbolique des trois autorités qui, au Moyen Âge, gouvernaient la cité.

À la Révolution, la Convention nationale décida en 1792 la suppression des armoiries et leur remplacement par un sceau représentant une femme appuyée sur un faisceau et tenant une lance surmontée du bonnet de la liberté.

Avec l’Empire, les armoiries réapparurent. Grenoble récupéra ses trois roses en 1811, agrémentées de trois abeilles, d’un caducée et de l’aigle de l’Empereur.

Après la chute de l’Empire, Louis XVIII décida en 1814 que toutes les villes de France reprendraient les armoiries attribuées par les rois.

Au milieu du xixe siècle, les armoiries de Grenoble animèrent des batailles d’experts sur la couleur du fond : or ou argent. À terme, l’or original s’imposera.

La dernière des évolutions date de la Libération. Par décret du 04 mai 1944, le général de Gaulle décerna à Grenoble la croix de l'Ordre de la Libération.
Comme l’attribution de cette distinction comporte également celle de la croix de guerre 1939-1945, Grenoble pouvait joindre à ses armoiries ces deux décorations.